Histoire et patrimoine

Le 15 juin 1872, l’État et la Compagnie du Nord signent une convention concernant la nouvelle ligne de chemin de fer Amiens-Beauvais et la déclare d’utilité publique. En août 1873, les travaux sont finis et le chemin latéral à la voie est créé. Conty fut reliée à Vers-sur-selle (Amiens) le 18 Août 1874 tandis que le prolongement en direction de Saint-Omer-en-Chaussée fut ouvert le 15 avril 1876.
Tous les jours, 5 convois prennent la ligne dans chaque sens. Les habitants de Monsure, Conty, Tilloy, Lœuilly, Neuville, Fossemanant, Nampty, Prouzel, Plachy et Bacouel utilisent le train et descendent à Amiens-St-Roch pour leur travail, tandis que le dimanche, dès 1880, les amiénois viennent nombreux, en sens inverse, gouter l’air de la vallée.

En 1930, avec la concurence des autocars, il n’y a plus que 3 trains voyageurs quotidiens… Pour garder sa clientèle, la compagnie lance en 1932 une petite révolution : comme bien d’autres dessertes locales en France, la ligne voit apparaître un superbe « autorail », de couleur rouge, appelé « Micheline » étonnamment silencieux grâce à ses… pneus Michelin ! Confort sonore et vitesse, inégalés pendant longtemps, assure son succès à tel point que jusqu’en 1975, les nouveaux autorails (ceux là sans pneu) sont toujours appelés des Michelines.

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Conty avait une école de filles et une école de garçons.

L’ancienne école de filles : Certainement l’un des plus vieux bâtiments de la commune. Sa construction date de 1845-1846 – pour un coût de 14 632, 45 frs. A l’origine, elle accueillait aussi les garçons et possédait des cuisines (en cave), des dortoirs, une buanderie. Aujourd’hui deux logements communaux en location et une salle de musique pour la Fraternelle.

L’ancienne école des garçons : Construite en 1896, comme beaucoup d’édifices publics de Conty, cela démontre la prospérité du bourg à la fin du 19ème siècle. De belle facture, elle a gardé son charme et s’intègre parfaitement dans le paysage nouvellement construit.

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Le parc est entouré par une pièce d’eau isolant complètement la propriété, on ne peut y pénétrer que par le Pont Levis.

Au bord de l’eau, le château, avec sa poterne et sa chapelle, offre dans ce paysage de verdure, une certaine sérénité lorsque la promenade nous amène aux abords de ce lieu. Les grilles et le pont levis reflètent, non pas dans la Selle mais dans un bassin alimenté par des sources. Construit en 1793, pendant la Révolution Française, c’est aujourd’hui une propriété privée qui ne se visite pas.

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En contrebas du village, après avoir emprunté une grande allée, on aborde les restes en brique et en pierre du château de style Louis XIII construit en hémicycle. son intégration dans la verdure en fait un lieu romantique, voire mélancolique.

Il comporte un étroit pavillon central encadré de larges ailes, ces dernières arrangées en façade de petits pavillons saillants, accolés sur les côtés. Au sud, un corps intermédiaire disposé en équerre le relie à un second corps de bâtiment, parallèle à lui, abritant dépendances et logements de service. C’est ce second bâtiment, directement adossé à la falaise crayeuse, qui constitue le château actuel.

Le salon voûté, tout en pierre, avec une magnifique rosace est flanqué sur le côté d’une tribune soutenue par deux colonnes.

Il existe très peu d’archives relatant l’histoire de la construction du Château de Wailly qui pourrait avoir débuté vers 1630 pour se poursuivre en 1690 avec l’édification des Communs, et se terminer vers 1785 avec les pavillons d’angle et l’Hémicycle.

Le Château – 1640
D’époque Louis XIII, en briques sur fond de pierre avec Chaînage en harpe, il n’en subsiste plus actuellement que l’aile Ouest.
Situé sur un terre-plein à mi-côte du versant Ouest de la Vallée de la Selle, le Château comprenait, à l’origine, un corps de logis faisant face à l’avenue d’arrivée et deux ailes : l’aile Ouest adossée à la falaise et l’aile Est qui surplombait la vallée avec des parterres de jardins et des pièces d’eau.

Le corps de logis et l’aile Est ont été démolis pendant la Révolution française. L’aile l’Ouest, fort peu entretenue, avait perdu la partie Sud de son toit au XIXème siècle et il poussait des arbres derrière la façade, à l’emplacement de l’actuelle salle à manger. La restauration a été terminée en 1925.

Entre 1940 et 1945, le Château, devenu une caserne, a abrité jusqu’à 150 soldats. L’importance des déprédations intérieures a été telle qu’elles n’ont pas pu encore être toutes effacées.

Les Communs – 1696
D’époque Louis XIV, ils comprennent deux ailes parallèles à l’avenue, composées chacune de 15 arcades de pierre soutenues par des piliers carrés. L’aile qui domine la vallée repose sur un immense mur de soutènement visible du jardin. Les quatre pavillons flanquant les extrémités des Communs furent ajoutés vers 1780, soit environ 100 ans plus tard, tout en respectant l’harmonie de style des Communs. Les bâtiments laissés à l’abandon ont perdu leur toiture, vraisemblablement au cours du XIXème siècle. Les charpentes et couvertures de deux des pavillons ont été refaites en 1920.

L’Hémicycle – 1785 – 1789
A-t-il été construit pour un usage défini ? Aucun document ne le précise, mais il semble qu’il n’ait jamais été terminé. On le croirait presque appuyé à la falaise alors que la porte centrale est située 15 mètres en avant.
Cela laisse une grande surface pour d’éventuels aménagements intérieurs, mais lesquels ? Il est curieux que 200 ans aient suffi à faire disparaître toute trace d’information à ce sujet. Contentons-nous de considérer cet Hémicycle comme un décor faisant le trait d’union entre le château et les Communs, avec beaucoup de légèreté, de pureté et un soupçon d’originalité.

Il faut également remarquer que Wailly, qui jusqu’avant la révolution et les premières destructions, présentait 400 mètres de façades (Château, Communs et Hémicycle) avait réussi, malgré une construction étalée sur 150 années, mais grâce à des architectes de talent, à conserver une certaine unité dans cette diversité de style.

Durant la seconde guerre mondiale, le château fut occupé par les allemands. En septembre 1944, le Général Montgoméry a établi son quartier général au château pour au moins une nuit.

Le domaine est aujourd’hui propriété privée.

Visites libres, extérieur et chapelle
de 12h à 18h du 1er juillet au 10 août.

Rue du Petit Rond – 80160 Wailly (hameau de Conty).
03 22 38 16 07

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Texte de l’association des Amis des églises de Conty et Wailly
Photos : Christophe Mancaux

L’église d’origine de Wailly fut détruite par un incendie en 1720.
La Princesse de Croÿ, alors propriétaire du château, finança sa reconstruction en 1752.
Construite tout en pierre de style jésuite, sa façade est d’une grande sobriété et, est surmontée d’un clocher carré.
Construite tout en pierre de style jésuite, sa façade est d’une grande sobriété et, est surmontée d’un clocher carré.

Baigné dans une grande clarté, on distingue dès l’entrée, le maître-autel en forme de tombeau. Il est doté d’un thabor orné de deux petits anges adorateurs.
Le devant d’autel porte un agneau pascal.
Le maître-autel  est surmonté d ‘une immense toile représentant la « Descente de Croix ».

Trônant au cœur de l’église, le lutrin constitue une des plus belles pièces de l’église. Il a fait l’objet d’une restauration fondamentale en 2020.
Sculpté sous le règne de Louis XVI, en bois peint polychrome et doré, il est orné du monogramme des princes de Croÿ d’Havré (HC). Du plus pur style néo-gothique, il aurait été offert en 1783.
La qualité du dessin, celle de la sculpture sur bois, de la peinture en faux marbre et de la dorure, sont dignes d’une commande prestigieuse.
Le lutrin est un objet permettant de poser les livres de chants, à usage des chantres dans les églises. Depuis le moyen âge, il est généralement surmonté d’un aigle, symbolisant ainsi l’envol vers Dieu.
On trouve encore quelques beaux lutrins dans les églises, d’Essertaux et Tilloy-lès-Conty.

D’une grande rareté, une chaire est aménagée dans l’épaisseur d’un des maîtres piliers de la croisée.
Le balcon qui garnit cette logette est en fer forgé et gracieusement recourbé, de même que l’abat-voix.

Deux pierres tombales sont appliquées contre la muraille de la chapelle seigneuriale. Ces sépultures proviennent très certainement de l’église précédente.
Sur une tombe, entièrement gravée au trait, on distingue les portraits en pied d’Antoine d’Halluin, Seigneur d’Esquelbecq et de Wailly (mort le 3 novembre 1608) et de Claude Gouffier, sa femme (morte le 6 aout 1614).
L’autre pierre tombale est attribuée à Maximilien d’Halluin (fils d’Antoine et de Claude), Seigneur de Wailly (mort le 11 janvier 1630) et de Catherine de Gué, son épouse (morte le 28 mai 1623).
Toute l’ornementation de la pierre est absolument effacée. On distingue un portrait portant une vaste coiffure, un corsage et une robe. Un fragment de sépulture n’offre plus que quelques mots sans suite portant la date de 1575.

L’église Saint-Vaast de Wailly abrite un confessionnal  du XVIIIème siècle, une armoire de sacristie du XVIIème siècle, un chasublier dans l’autel latéral, un Christ en croix du XIIIème siècle, une statue de l’évêque Saint-Vaast et une statue de Saint-Joseph tenant une hache.

Pensez à rejoindre l’association de protection de nos églises de Saint-Antoine à Conty et de Saint-Vaast à Wailly

Vous pourrez ainsi contribuer à la conservation de ce trésor patrimonial, mais aussi recevoir des nouvelles des opérations de restauration, être invités aux inaugurations et vous enrichir encore plus de l’histoire de nos églises.

assoeglisescontywailly@outlook.fr
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L’église date des XVe et XVIe siècles. C’est un vaste et bel édifice en pierre de style gothique flamboyant classé “Monument Historique”. La statue du patron de l’église orne son clocher. Il s’agit d’un des monuments les plus remarquables de Picardie. 

Visite guidée

Les audioguides et la plupart des photos ont été réalisés par les élèves de 3ème du Collège Jules Ferry.

De l'extérieur

L’église de Conty est bâtie en forme de croix, elle a environ 30 m de longueur sur 21 m de largeur. Le clocher appuyé à droite du choeur est formé par une magnifique tour carrée. 

La tour, haute de plus de 33 m, est, sans contredit, le plus bel ornement de l’édifice. Une galerie en pierres et à jour, couronne ce clocher majestueux et permet de circuler autour de la flèche pyramidale en charpente. Elle est éclairée par des baies rectangulaires et est surmontée d’une corniche.

Aux angles supérieurs de cette tour se trouvent quatre gargouilles représentant des monstres ailés dont la queue est roulée en spirale.

L’angle sud-est du clocher de Conty est orné de la statue datant du XVIème siècle du patron de l’église. Saint-Antoine semble être occupé à lire l’ouvrage qu’il tient dans la main gauche tandis qu’à droite, il porte les débris d’un tau et d’un chapelet. (tau = croix de St Antoine). Il est accompagné par l’animal favori qui le suivait ordinairement dans le désert. Il marche au milieu des flammes, emblèmes de la maladie, connue sous le nom de feu des ardents, pour laquelle on invoquait ce saint. On croit que le feu des ardents ou le feu de Saint-Antoine désignait, au Moyen Age, le mal nommé gale, de nos jours.

Saint-Antoine est donc le Patron de la paroisse de Conty. Contrairement à ce que nous pouvons penser, le Saint-Antoine dont nous parlons n’est pas Saint-Antoine de Padoue, mais Antoine le Grand, connu comme Antoine d’Egypte ou Antoine du désert, un père moine né dans une famille riche, dont il hérita la fortune qu’il distribua aux pauvres.
L’église de Conty aurait possédé un reliquaire avec des fragments de crâne, de bras et d’un doigt.

Il est fêté le 17 janvier

La source sous l'église
Les escaliers qui mènent à la source sous l'église

C’est à gauche de cette entrée que se trouve la fameuse fontaine de Saint-Antoine dont les eaux, suivant la croyance populaire, offrent un puissant secours pour combattre les maladies des animaux. Cette fontaine prend sa source sous l’église près de l’autel de Saint Antoine. C’est sous l’autel dédié à St Antoine que jaillit la source à laquelle il ne manquait plus qu’une légende !

Autrefois avait lieu le lundi de Pentecôte un important pèlerinage pendant lequel on puisait de l’eau bénie à la Fontaine Saint-Antoine 

La fontaine Saint Antoine
La pompe de la fontaine, située au milieu de l'église sur la gauche, ne fonctionne plus.

Au côté droit de cette façade existait la trésorerie, il n’en existe pas d’illustration connue mais son intérieur renfermait une statue en pierre de St. Christophe qu’on a replacée dans l’Eglise, à droite de la principale entrée.

L'ancien Portail Sud
L'ancien portail sud

Le porche latéral de droite mérite la plus grande attention. L’entrée du transept droit de l’église s’ouvre par une double porte, surmontée d’une ogive et d’un fronton en talon renversé, encadré de beaux piliers butants couronnés de pyramides à crochets. Rien de plus élégant que ce portail richement décoré et orné d’une archivolte (bandeau mouluré qui décore le cintre d’un arc) du genre flamboyant et bordé d’une riche dentelle.

Le portail Sud en 2020
Le portail sud en 2020

Les colonnettes voisines supportent deux statues représentant les seigneurs bienfaiteurs de l’Eglise qui portent de longs vêtements. Ceux-ci tiennent entre leurs mains des lambels ou chartes.

A droite de ce portail, on remarque Saint Adrien en costume de guerre, avec son lion (il fût livré aux fauves) et son enclume (les bourreaux lui tranchèrent les mains et les pieds sur cette enclume) ; et à gauche, Saint Sébastien, tenant un faisceau de trois flèches dans la main droite (patron des archers et le célèbre médecin qui guérissait de la peste). Ces deux dernières statues ont souvent été considérées à tort comme représentant des chevaliers parce qu’habituellement Sébastien est représenté criblé de flèches et jamais en guerrier.

Presque tous les contreforts ou piliers butants, qui résistent à la poussée des murs, sont décorés sur leurs diverses faces de panneaux comme à Poix-de-Picardie et à Abbeville.

Les années ont sérieusement abimé, voire détruit l’architecture originelle de cette façade. Développements biologiques, encrassement, dégradation et perte de matière sont constatés dans le diagnostic sanitaire effectué en avril 2020.
L’église Saint Antoine fera l’objet d’une restauration importante en 2021. Il sera procédé à une intervention sur le portail avant le commencement des travaux sur la face nord.
Les gargouilles de l'église de Conty
Les gargouilles de l'église

La partie du bas-côté droit qui longe le chœur, est surmontée d’une jolie balustrade, toujours en style flamboyant, avec des gargouilles fort belles. On en voit encore bien plus au côté gauche où l’on en découvre une population entière de toutes les espèces tels que dragons, sphynx, singes, aigles, lévriers, lions, crocodiles, etc. Plusieurs de ces monstres sont recouverts de sortes de caparaçons (harnachement d’ornement ou de protection d’un cheval de bataille).

À l'intérieur...

Un fragment de pierre tombale en marbre noir, sculpté en relief représentant le Seigneur Jean de Conty se trouve à l’entrée de l’église sur la gauche. Ce fragment datant de 1120 est la pièce la plus ancienne de l’église, il était avant dans la trésorerie.

Statue de Jean de Conty
Statue de Jean de Conty

Principaux vitraux et principales statues.

Vitrail des évangélistes
Vitraux du XVIème siècle représentant les 4 évangélistes et le Père éternel.
Sacré-Coeur de Marie
Sacré-Coeur de Marie

À droite, avant d’entrer dans le chœur, contre un pilier, se trouve une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Une barrière moderne, en fer forgé, entoure cet autel où sont les statues de la Vierge, de St. Louis et d’un pape. Chapelle dédiée à la Vierge Marie et décorée d’un retable provenant de l’église d’Ailly sur Noye.

Chapelle de la vierge
Chapelle de la vierge
Sainte-Barbe
Sainte-Barbe provenant du cimetière de Conty
Saint-Jean-Baptiste
Saint Jean-Baptiste et son agneau
Sainte-Catherine
Sainte-Catherine, patronne des philosophes et jeunes filles.

À la chapelle du bas-côté droit est accolée une piscine carrée, dans le style de la Renaissance. Cette partie est d’origine ce qui est relativement rare.

En entrant dans le chœur on est surpris par les hautes et belles voûtes (15,5m), les arcs qui les composent forment par leur réunion vers le centre des compartiments variés ornés de curieux pendentifs représentant Saint Maurice à cheval et un crucifix double face encadré par quatre anges ainsi que les armoiries d’un seigneur de Conty.

Bas relief de la Vierge

Au chœur se trouve le maître-autel date du XVIIème siècle avec au-dessus un grand Christ qui date du XVème siècle et en dessous un très beau bas-relief de la Vierge vue de profil. De chaque côté du tabernacle on voit les quatre évangélistes (à droite St Mathieu, St Luc, St Jean et St Marc).

Grand Christ
Au-dessus du Maître autel se trouve un grand Christ du XVème siècle de chaque côté se trouve Saint Jean et la Vierge. Les grilles en fer forgé datent de l’époque Louis XV.

Quatre belles statues décorent le sanctuaire ; elles représentent la Vierge Marie (voir plus haut), St. Joseph avec un lys signe de pureté, Ste Thérèse d’Avila et St. Jean de la Croix (symboles du couvent des Carmes). Elles proviennent de l’église des Carmes déchaussés d’Amiens et sont dues à un sculpteur distingué d’Amiens M. Cressent, qui a décoré le chœur de l’abbaye de Corbie.

Vitraux du Christ
Les vitraux qui datent du XVIIIème siècle racontent la vie du Christ. La lecture se fait de bas en haut. Ils ont été refaits au début des années 90.
Sainte-Catherine
Sainte-Catherine
Le bon pasteur
Le bon pasteur
Armes des Bourbons-Conti
Sur une clé de voûte, on observe les armes des Princes de Bourbon-Conti qui possédaient la seigneurie de Conty de 1551 à 1622.
Chapelle Saint Antoine

À l’entrée du chœur, se trouve l’autel consacré au patron de l’église. La chapelle Saint Antoine est décorée d’un dais (baldaquin de bois ou d’étoffe aménagé au-dessus d’un autel), en pierre, travaillé à jour. La statue du Saint se voit au fond d’une niche existant au haut du retable (panneau vertical placé derrière un autel le plus souvent peint et richement orné), il est représenté avec une série d’attributs : un bâton pourvu du tau, un chapelet, un livre sacré, une sonnette pour rappeler son fidèle compagnon ainsi que les flammes symbolisant le feu de Saint-Antoine.

À droite et à gauche de cet autel, on remarque deux bas-reliefs dont l’un représente l’élu de Dieu priant dans le désert, à genoux, au pied d’un rocher, et ayant à ses côtés l’animal qui formait ordinairement sa compagnie, et l’autre Saint Maurice invoquant le ciel pour lui et ses soldats que Maximien fait décimer. Saint Maurice est en grande vénération à Conty (pendentif de l’église). Une vieille tradition veut que l’église ait été construite sur l’emplacement d’une précédente église dédiée à Saint Maurice qui est le patron de Conty. Des emblèmes, des armoiries d’un pape ainsi que celles d’un évêque d’Amiens ornent également l’autel Saint-Antoine qui est aussi fermé par une grille moderne en fer. Près de l’autel, sous le dallage s’écoule une source.

Bas-relief
Vitrail Saint-Antoine
Sur un vitrail se dessine l’image de Saint-Antoine et de son cochon.

Chaque année, le jour du lundi de la Pentecôte, des milliers de pèlerins venaient visiter l’autel du bienheureux Saint Antoine et faire toucher, à l’image du pieu, des petits gâteaux qu’ils gardaient ensuite avec dévotion, sous leur toit, pour être préservés de la fièvre. La fontaine dédiée à Saint Antoine joue aussi un grand rôle dans l’accomplissement de leur pèlerinage. Ainsi, ne manquent-ils pas d’emporter chez eux des bouteilles emplies par l’eau de cette fontaine.

Au transept gauche, une belle rose à 6 divisions étale ses rameaux flamboyants.

Plus bas, du même côté, on peut voir un bas-relief intéressant celui de la femme de Simon de Colmont , il y est fait mention de son fils religieux de l’abbaye de Saint Quentin à Beauvais.

Un autre bas-relief est situé contre le mur intérieur du collatéral droit, c’est un bas-relief, représentant la Cène et le Christ lavant les pieds des apôtres, et plus haut, Saint-Jean, le disciple bien aimé, reposant sur le sein du Sauveur. En bas, sont les donateurs présentés par leurs patron qui sont Saint Antoine, et un évêque dont la statue est mutilée. Au-dessous, un ange présente un écu effacé. Ce monument date de la fin du XVème siècle.

Statue de Saint-Christophe (XVème siècle) traversant un fleuve et portant l’enfant Jésus sur ses épaules s’aidant d’un bâton. Patron des voyageurs et des automobilistes, il était invoqué contre la mort subite. Ce Saint était généralement placé près de la porte de l’église pour que chacun puisse emporter l’influence du Saint. Saint-Christophe était selon la légende, un géant installé près d’un fleuve pour faire passer les voyageurs mais « un jour il mis sur ses épaules un enfant dont le poids devint tel qu’au cours de la traversée il eut toutes les peines du monde à atteindre le but. Cet enfant était Jésus qui promit à son porteur le martyre ».

La cloche principale qui appelle les fidèles à la paroisse et qui retenti de temps en temps pour notre plaisir, date de 1821, on peut y lire le nom du parrain Monseigneur Joseph, capitaine de la garde du roi, et celui de la marraine Madame Adélaïde de Croÿ-Solre, fille du maréchal de France. On note également la présence de 4 cloches à l’intérieur du clocher (1821, 1845 et 1901).

L'orgue de Saint-Antoine
L’orgue fut construit en 1912 par la Maison Félix Van Den Brande. Il ne fonctionne plus dans sa totalité depuis 1940.

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Vous pourrez ainsi contribuer à la conservation de ce trésor patrimonial, mais aussi recevoir des nouvelles des opérations de restauration, être invités aux inaugurations et en apprendre encore plus sur l’histoire de nos églises.

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Bouteille à la mer !

Mais où est passée la chaire de l’église Saint Antoine ?

Une question que beaucoup de contynois se posent depuis de nombreuses années. Des anciens ont bien une idée mais restons au conditionnel ! Elle aurait «disparu» dans les années 60-70 pendant le ministère de l’abbé Morel au sein de la paroisse de Conty. Selon certaines personnes, elle aurait fait un long voyage vers le midi de la France. Accrochée à un pilier central, sur la gauche, elle était de belle facture, toute en bois finement sculpté. Quelques photographies montrent un meuble imposant qui devait gêner la vue des fidèles sur le chœur de l’église.

Qu’est ce qu’une chaire ?

A l’origine, c’est le siège de l’évêque d’une église. En architecture, c’est une tribune où jadis le prêtre donnait son sermon aux fidèles massés dans la nef. Aujourd’hui, les chaires ne sont plus utilisées, microphones et hauts parleurs ont eu raison de ces meubles qui ornaient nos églises et cathédrales. Traditionnellement, elles sont placées du côté de l’Evangile, à gauche (côté face nord de l’édifice) pour les églises et face au trône pontifical, donc à droite (au sud de la nef) dans les cathédrales.

Notre chaire est-elle détruite ?

Est-elle installée dans une autre église ?

Fait-elle le bonheur d’un seul homme ?

Nous ne désespérons pas de revoir cette magnifique chaire ré-installée dans notre église Saint Antoine. Faisons ce vœu, lançons une bouteille à la mer…

Jean-Michel RENAUX

L’église Saint-Antoine est en travaux. Regarder la video.

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